Ta shi de leg.

Cette fin de semaine il y avait festival a l'institut tibétain des arts. Il s'agit d'un centre qui perpétue la tradition tibétaine de la danse et du chant.C'est en quelque sorte leur conservatoire de musique .Nous avons pu assister a des spectacles pressentes par les étudiants du T.I.P.A. ainsi que de différentes troupes d'opéra en exil. Ce festival dure 4 jours et pas moins de 350 artistes y participent.Cela se passe en plein air et contrairement a nos spectacles d'opéra, ici les gens viennent en famille, circulent et placotent...En début de présentation on sert gratuitement du the et un mélange de riz sucre (photo).

À l'interruption,pour le diner, c'est le pique-nique:notre famille avait prépare un repas chaud 5 services...(photo)

Les costumes sont très élabores et colores.Le chant me fait penser a un chant de gorge mais en plus aigu;la maitrise semble très difficile .Encore une fois je me sens privilégiée d'avoir pu vivre cette expérience.Demain, débute notre dernière semaine a Dharamsala, aussi je prévois travailler seulement 3 jours question de profiter du temps qui me reste pour marcher en montagne.La température est splendide!

Des rhododenrons aussi gros que nos erables!

Lorsque nous nous promenons dans les environs,il y a partout dans la montagne des rhododendrons;qui aurait pu imaginer que ca pouvait devenir aussi gros!C'est très beau et je pense que Anne serait impressionnée...

La fabrication de papier.

Cette semaine nous avons fait du papier.

Dans un premier temps, on déchiquète un mélange 30% de coton et 70% de papier recyclé, que l'on fait tremper dans un bac rempli d'eau auquel on ajoute un produit de blanchiment.

Après, cette pâte (environ 2 litres à la fois) est mise sur un tamis tendu dans un cadre de bois, de façon à façonner une feuille de papier

Sur la photo vous pouvez me voir empiler les feuilles que l'on sépare avec un tissu avant de les mettre sous presse afin de les égoutter.

C'est l'étape du séchage, on suspend les feuilles sur la corde à linge.... Le tout est très artisanal.

Ici on n'engrange pas le foin, on le suspend dans les arbres
afin de pouvoir nourrir les vaches pendant l'hiver.

Photos du jour !

.Stupas

Jeunes filles a la broderie

Vue de la chambre(monastère)

Jeune moine a l'étude

Fin de semaine à Bir.

Depuis jeudi le 18 mars, c’est l'immersion dans le monde bouddhiste. Quelques mots sur le bouddhisme: originaire de l'Inde, 500 ans avant notre ère, le bouddhiste n'est pas vraiment une religion mais un système philosophique et moral. Né grâce à l'illumination d'un homme, le prince Siddhark Guatama, né au Népal, qui devint l'Éveille (Bouddha) quand il comprit que pour mettre un terme à la souffrance des hommes il fallait que ces derniers échappent à tous désirs et ainsi à toutes douleurs. C’est sur cette conviction que Bouddha bâtit sa morale du détachement, de l'amour et de la non-violence. Fin de la parenthèse!...

Donc, notre fin de semaine a débuté (jeudi) par le visionnement d'un film où on a pu suivre l’histoire (de 2003 à 2006) du décès d'un Lama rempoche et de la recherche de sa réincarnation dans un enfant du Népal. Après avoir réussi différents "tests" l'enfant a été reconnu par le Dalai Lama et pris en charge par les moines qui lui reconnaissaient déjà des pouvoirs sacrés. Heureusement les parents partageaient ces croyances...

Vendredi midi départ pour Bir, petite ville situee a environ 2hrs de Dharamsala, mais seulement a quelques kilomètres....encore une fois une route de montagne aux paysages splendides mais qui a mis mon petit coeur a l'épreuve...Nous nous sommes arrêtés a la "nonnery" de Tenzin Palmo, une britannique (plus de 60 ans) qui est venue en Inde dans la jeune vingtaine et s'est convertie au bouddhiste avec ce que cela suppose de démarches ( elle a vécu une dizaine d'années seule isolée dans une grotte) avant d'atteindre l'éveil. Aujourd'hui elle se consacre a l'éducation spirituelle et scolaire de jeunes filles, des indiennes a 80% qui ont décidés de fuir leur milieu d'origine (comprendre pauvreté et asservissement) pour vivre au monastère qu'elle a fonde et qui est en pleine expansion. Beau témoignage d'entrepeneurship!

Bir (1600 mètres d'altitude) est située dans une vallée où il y a beaucoup de plantations de thé; le paysage est très agréable. C'est impressionnant de voir autant de monastères si près les uns des autres. Nous en avons visité trois, dont un immense qui accueille 1000 moines (photo du jeune à l'étude). De la fenêtre de ma chambre d'hôtel je pouvais voir un monastère ainsi qu'un stupa (photo).

En bref, ce fut une fin de semaine de repos dans un environnement calme (loin de la pollution et du bruit des villes). Au retour lundi, petit arrêt dans un centre d'enseignement d'arts sacrés et de préservation de la culture tibétaine: on y fait de la peinture, de la sculpture, de la broderie, etc. (photo de jeunes filles)

Mercredi ce sera le retour au travail; je viens d'apprendre que nous commencerons la fabrication de papier, j'ai bien hâte... à suivre.

En se baladant dans les rues de la ville.

Un aperçu de la ville.

Vous pouvez voir la maison ou Lucie et moi habitons: elle est de couleur rouille à droite en hauteur.

Encore des photos....nous avons trouvé un raccourci pour se rendre a la maison.

Aujourd'hui je n'ai pas de travail car ils sont à faire de la construction à l'atelier, alors je profite de mon temps libre pour ajouter quelques photos de mon environnement. Actuellement la température est très belle; nous avons gagne 4 a 5 degrés depuis notre arrivée, ce qui est plus confortable pour la douche(pas chauffée...) Demain nous aurons un cours sur le bouddhiste tibétain et vendredi ce sera le départ pour Bir où nous passerons 4 jours. À suivre....

Sur cette photo vous pouvez voir le chemin que nous empruntons pour nous rendre a notre maison. On y rencontre parfois des singes... il ne faut pas les regarder dans les yeux car ils se sentent attaqués et attaquent à leur tour... les pantalons de Lucie en ont eu la preuve!

Temple d'or et frontiere indo-pakistanaise.( la descente des drapeaux a la frontiere et Sikhs dans la piscine sacree,au Temple d'or.)

Amritsar.

Samedi le 13 mars départ pour Amritsar; 5heures de route dont deux en montagne sur des chemins étroits et en lacets.A notre arrivée nous nous sommes rendus a la frontière Inde-Pakistan ou en fin d'après-midi(vers 5hrs30)des militaires Indiens et Pakistanais se rencontrent a la frontière pour un rituel de 30min. véritable spectacle de théâtre. Les drapeaux sont descendus et les frontières sont fermées jusqu'au lendemain matin. (photo)

Amritsar(1,01 millions d'habitants) a été fonde en 1577. Elle est située dans la région du Pendjab, région prospère essentiellement habitée par des Sikhs.C'est le lieu du sanctuaire sacre Le Temple d'or.En 1784 ce temple a été détruit puis reconstruit en 1802 par le Maharaja Ranjit Singh.Au début 1980,il a été occupe par des séparatistes Sikhs;l'armee indienne les a combattus ( plus de 1000 morts principalement des Sikhs).
Dimanche en avant-midi nous avons visite le temple,un mélange d'architecture hindou et arabe.Le dôme recouvert d'or (750 kg) représente la fleur de lotus inversée,un symbole du souhait des Sinkhs de vivre une vie pure.Au milieu de la piscine sacrée il y a un temple de marbre également recouvert d'or; c'est vraiment très beau et harmonieux. Avant de pénétrer dans l'enceinte, on doit enlever nos chaussures, se laver les pieds et se couvrir la tête. 60,000 a 80,000 personnes y défilent par jour;il y avait peu de touristes et nous étions pour eux une véritable attraction. Dommage qu'il y ait la barrière des langues car beaucoup voulaient nous parler.
Nous sommes revenus a Dharamsala(Mc Leod Gang) en fin de journée dimanche,bien fatigue(e)s et content(e)s de retrouver nos familles. Fin de l'épisode...

Vendredi,j'ai participe a une cérémonie commémorative en mémoire des femmes tibétaines qui ont donne leur vie pour la cause du Tibet. A la sortie du Temple il y a un musee ou l'on peut voir des photos ainsi qu'un film témoignant de ce qu'ont vécu les Tibétains lors de leur exil;on a peine a imaginer l'ampleur de la souffrance et le courage de ces gens qui ont réussi a fuir dans des conditions extrêmement pénibles. Une longue marche a travers l'Himalaya enneige;plusieurs ont du être ampute suite a des engelures, sans parler de la faim et de l'épuisement.
En après-midi nous avons ete invites a visiter le T.I.P.A., l'école de musique et opéra.J'ai hâte au 26 mars date du festival d'opéra, je pourrai alors vous en parler davantage.

Le 10 mars

Hier le 10 mars c'était jour de commémoration; cela fait 51 ans que la Chine a envahit le Tibet. Les commerces étaient fermes ainsi que l'atelier de travail. J'en ai profite pour me balader dans la ville et admirer le paysage. La ville a des rues très étroites et généralement encombrées, ce qui rend les balades difficiles. Par contre il suffit de quelques minutes pour sortir de la ville et se retrouver en montagne ou c`est plus calme.

Cet après-midi nous avons une initiation a la méditation; comme cela se passe en anglais (avec un Indien au fort accent) j'ai un peu de difficulté a suivre... je me perds dans les chakras! Pour celles qui se questionnent sur la langue parlée a la famille, notre hôte parle très bien anglais alors que la dame parle très peu; je laisse Lucie parler et lui demande parfois de faire mon interprète, sinon je parle français car nous nous retrouvons souvent entre nous. Le tibétain est une langue impossible a apprendre et a comprendre, reste le language des signes...

Je joins trois photos prises lors d'une balade près du temple.

L'atelier de travail.....suite

Je travaille cinq avant-midi par semaine dans un atelier de papier (fait à partir de matières recyclées) et de reliure. Je ne pourrai malheureusement participer à la fabrication de papier puisque les conditions nécessaires au séchage, i.e. la chaleur et la sècheresse débutent en avril. Comme ils ont une réserve de papier, il est possible de fabriquer (reliure et collage) des cahiers de divers formats ainsi que des cadres pour photos. Cinq Tibétains (2f et 3h) y travaillent plein temps et ce sont eux qui m'initient aux diverses étapes de réalisation; c'est du travail à la chaine. Les articles sont mis en vente dans une petite boutique attenante à l'atelier. Le climat de travail est relax et jovial; les Tibétains aiment rire. (J'ai mis 2 photos, une de la rue avec affiche verte et une de moi au travail)

Vendredi, j'ai pu assister dans ma famille à une cérémonie (rituel de prières et de purification) qui s'est déroulée toute la journée. Le matin des Lamas sont venus préparer des sculptures et offrandes (photo où on les voit assis par terre). Six Lamas avec notre hôte Karma, ont récité des mantras au son de divers instruments (tambour, clochettes, os de fémur humain...); c'était très impressionnant et unique comme expérience (photo).

Samedi, nous avons fait une marche dans les environs; rapidement nous quittons l'espace occupé par les Tibétains pour nous retrouver chez les Indiens. La photo avec les fleurs jaunes (canola) donne un aperçu du paysage.

L'atelier de papier.

Tel que vue lors de balades...

Vivre avec une famille...

Je suis rendue devant ma porte de chambre; le matin je peux observer les singes qui descendent de la montagne et cherchent a manger.

Lucie arrive a l'étage des chambres; nos chambres sont voisines.

Lucie s'engage dans l'entrée de la maison.

Je suis hébergée dans une famille ou beaucoup de gens circulent;cela nous permet de rencontrer a la fois des Tibetais et des touristes de partout. La maison est sur 3 étages et au r.c. ce sont les chambres en location (4) ainsi qu'une cuisine que nous n'utilisons pas puisque nous prenons 2 repas avec la famille. Les chambres sont aménagées de façon minimale mais sont confortables si l'on compare avec celle certaines personnes du groupe qui doivent dormir dans des pièces partagées avec la famille. J'ai tout le calme (sauf lorsque les singes se font poursuivre par les chiens) et l'intimité voulus. Le plus incommodant est qu'il faut sortir et contourner la maison pour aller aux toilettes; je me suis d'ailleurs perdue la première fois.... J'ai maintenant une chaudière pour la nuit!

Nous avons notre routine: après le déjeuner(7hrs et demi)nous nous rendons au travail de 9hrs a midi.Le groupe aime bien se retrouver pour le diner dans un des 7 restaurants qui nous sont attitres.Une chambre est louée pour nous dans un petit hôtel afin que nous puissions nous y retrouver ou reposer si besoin. Lorsque nous retournons a la famille d'accueil ( ai-je dit que je suis avec Lucie?) en fin p.m. notre hôte nous reçoit avec un breuvage chaud et un grand sourire. Le repas du soir se prend a 7hrs: c'est toujours un délice! La nourriture est abondante et varie. Encore la, toutes n'ont pas cette chance car beaucoup de familles vivent dans la pauvreté. Pa contre l'accueil est partout chaleureux et généreux.

Je vais tenter a travers les photos de vous faire approcher de la maison. Nous sommes a 15minutes de marche du centre ville.La maison est en montagne et nous devons emprunter une petite route pentue et fréquentée par les singes...

Présentation de la famille d'accueil

Comme je ne suis pas capable de sous-titrer mes photos, je vous les présente; les deux filles : Tenzin Yewong (18 ans) et Pema Dechen (1 an et demi) puis la mere et le fils : Dawa Dolkar (44 ans) et Tseten Rinzin (10 ans) puis le père : Karma Llundup (50 ans)

La famille d'accueil

Dharamsala suite....

Un peu d'histoire pour mieux comprendre la situation des Tibétains à Dharamsala. La Chine a envahi le Tibet en 1950, et l'a annexé en 1951. Les Chinois ont détruit des bibliothèques entières en même temps qu'environ six mille monastères qui les abritaient. La répression suivit le soulèvement de la population tibétaine en 1959 et son écrasement.

C'est en 1959 que le Dalai Lama et plus de 100,000 Tibétains quittèrent le pays pour se refugier en Inde ou dans des royaumes himalayiens avant de se disperser un peu partout sur la planète. Le Dalai Lama alors chef politique et spirituel est venu à Dharamsala où il a toujours sa résidence et où les réfugiés tibétains ont leur gouvernement.

Malheureusement l'extermination par la Chine du peuple tibetain et de sa culture continue; il n'y a toutefois pas eu depuis 1980 d'extermination comparable a ce qui a eu lieu dans les années 60 et au début de 70, durant lesquelles un million de Tibétains, i.e. un cinquième de la population a été anéantie.

La dame de la famille d'accueil a vécu l'exil et connu la répression. Son mari est un Lama (maitre spirituel et rinpoche tibétain). Ce sont des gens qui malgré leur passé difficile ont su garder une grande sérénité et joie de vivre. Je joins leurs photos.

Carte de l'Inde

et le long trajet pour y arriver!

1 mars, on se met au travail...

Hier le 28 février, nous sommes allés entendre le Dalai Lama au temple situé près de notre hôtel. J'ai l'impression que tous les moines ainsi que la population s'étaient donnés rendez-vous. Même si je n'avais pas la traduction (j'aurais pu apporter une petite radio: il était traduit en plusieurs langues) seulement à voir le recueillement et l'attention des gens c'était très impressionnant. Sa sortie, escorte de Lamas au son d'instruments? était spectaculaire! En fin d'avant-midi le maire est venu nous rencontrer et nous parler de la communauté tibétaine. Finalement en après-midi ce fut la rencontre de nos familles d'accueil. Depuis dimanche soir je suis dans une famille où il y a 3 enfants de 18,10, et 1 an et demi. Je suis très contente d'être dans cette famille; les gens sont très accueillants et généreux. Je suis avec Lucie et nous avons chacune notre chambre (ce n'est pas le cas pour toutes les personnes du groupe).
Aujourd'hui j'ai débuté mon travail; je suis dans un atelier de fabrication de papier (recyclage) et de reliure; j'ai pensé à tante Blanche... je suis très contente de faire enfin de la reliure.
(p.s. mon dernier transfert de photos n'a pas fonctionné, Dominic me manque...)
(p.s. bonne fête à Pascal en retard...)